Le vote du compte administratif ce vendredi a été l'occasion de rappeler trois messages cruciaux qui n'ont pas manqué de mettre en difficulté la majorité et que je reprends ici.

D'abord les affaires budgétaires ont été pilotées à vue en 2013 : l'adoption au fil de l'année de décisions modificatives et du budget supplémentaire ont conduit à un gonflement de 9,5% du budget primitif voté en décembre 2012. La ligne "fêtes et cérémonies" était ainsi limitée à 683k€... elle a fini par coûter 987k€ aux Cergyssois.

Ensuite, les choix politiques réalisés par la majorité ont été contestables : le poids des dépenses liées à l'enseignement ou aux sports a baissé dans les dépenses de fonctionnement; bien pire, le budget Sécurité (-2%), Aménagement (-12%) et Logement (-27%) sont délaissés au profit de politiques spectacles toujours plus dispendieuses.

Enfin, les conséquences budgétaires sur la solidité financière de la commune sont néfastes et nuisent à notre capacité à investir. L'augmentation des recettes se fait au prix d'une pression fiscale toujours plus élevée (787€ par habitant en 2012, 846€ par habitant en 2013), alors que les dépenses dérapent (+4,8%). En conséquence, la capacité de la ville a investir se réduit entre 2010 et 2013 pour atteindre désormais 11% seulement de nos recettes, soit 25% de moins que ce que font les communes de taille identique à la nôtre. Inévitablement notre capacité à investir en est altérée : avec 99M€ investis sur les 6 dernières années, Cergy fait un quart d'effort en moins que les communes de taille identique! Comble d'audace budgétaire : en investissant moins et en augmentant toujours plus la pression fiscale, le maire de Cergy réussit en plus à faire bondir la dette de 10M€ entre 2010 et 2013!

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